La naissance d'une passion
Originaire de la Région parisienne et passionné de voile depuis mon enfance, c'est en Optimist que je fais mes premiers bords. Après une dizaine d'années de voile légère, je découvre l'habitable en embarquant sur un convoyage partant des Sables-d'Olonne vers les Bahamas. Une nouvelle passion naît alors, celle du large. Quelques années et des milliers de milles nautiques plus tard, c'est vers la course au large que se porte mon intérêt.
En 2018, je fais l'acquisition du Pogo 2 n° 796, un Mini 6.50 de série avec lequel je m'engage trois années consécutives sur le circuit Mini 6.50 avant de traverser l'Atlantique en course et en solitaire lors de la Mini Transat 2021. Pour mener à bien ce projet, je m'installe en 2020 à La Rochelle où je vis désormais. J'y intègre alors le Pôle France Voile où les formations théoriques et les entraînements sur l'eau se multiplient en vue de préparer cette course. Au final, cette aventure aura été riche en découvertes et en enseignements, une vraie formation à l'univers exigeant de la course au large en solitaire.
Et maintenant ?
Après ce premier projet de course au large mené à bien, je suis plus que jamais déterminé à continuer la compétition. J'ai envie d'exploiter les acquis de cette aventure et d'aller encore plus loin. C'est pourquoi j'ai maintenant pour but de participer de nouveau à la Mini Transat en 2025 avec un prototype, un nouveau bateau plus technique et plus rapide qui m’ouvrira de nouvelles perspectives de performance.
La Classe Mini 6.50
La Classe Mini, c’est avant tout des bateaux, un circuit et une course mythique, la Mini Transat.
C’est aussi un esprit : les règles de la classe sont faites de sorte à mettre en avant le talent et le sens marin des skippers. Les concurrents n'ont pas de moyen de communication avec la terre, le but étant de développer les compétences et l’autonomie en mer indispensables à tout coureur au large.
Ses objectifs sont aussi de favoriser l'innovation, qui se retrouve par la suite dans d'autres classes, et de rendre accessible la course au large au plus grand nombre.
Les Mini 6.50
Plus petits bateaux de course, les Minis sont de vrais bolides, physiques et sportifs au même titre que des voiliers de course plus grands. Quelques chiffres : longueur : 6,50 m. Hauteur de mât : 12 m. Vitesse de pointe : 18 nœuds (33 km/h), jusqu’à 24 nœuds pour les plus rapides. Surface de voile au portant : 120 m².
Les courses de saison
En plus de ses deux grandes courses océaniques, le circuit de la classe Mini 6.50, c’est aussi 10 courses par an sur toute la façade atlantique et la Manche, comptant pour le championnat de France de course au large et permettant de mettre en pratique les compétences acquises: météo, stratégie, préparation du matériel, gestion du sommeil…
Ce qui rend la navigation sur un Mini si difficile et engagée, c’est son inconfort : 5 m³ d’habitabilité, humidité permanente, pas de matelas, une simple bouilloire pour préparer les repas ; leur confort est plus que spartiate !
La Classe Mini 6.50, c'est l'école de la course au large en solitaire !
La Mini Transat
Depuis 1977, tous les 2 ans, de 60 à 90 skippers traversent l’Atlantique en solitaire sur des bateaux de course de 6,50 m, aux vitesses impressionnantes. Une aventure humaine hors du commun pendant laquelle ils parcourent 4050 milles nautiques (7500 km) sans assistance, sans contact avec la terre, sans informatique, sans téléphone, avec seulement des cartes papier.
Pour être au départ de cette course, il faut d’abord avoir fait ses preuves en courant 1500 milles sur le circuit très exigeant des courses de saison de la classe Mini 6.50 et en accomplissant seul pendant 8 à 10 jours une boucle de 1000 milles hors course qui passe par le pont de l’île de Ré, le plateau de Rochebonne, le rail d’Ouessant et la mer d’Irlande.
« Passe ta Mini d’abord », a dit Isabelle Autissier, elle-même troisième de l’édition 1987. Et c’est bien ce qu’est la Mini Transat : l’école de la course au large. D’ailleurs, sur les 33 skippers inscrits au dernier Vendée Globe, 18 ont débuté par la Mini Transat ! Le 26 septembre 2021, ils étaient 90 marins à remonter le chenal des Sables-d’Olonne, pour franchir la ligne de départ de cette course mythique afin de rallier la Guadeloupe, en passant par les Canaries.
Un immense défi à relever !
« Je n’avais jamais rien ressenti d’aussi fort auparavant. J’ai vraiment eu la sensation d’être à ma place. Là où j’avais envie d’être, ni plus, ni moins. Toute la course, je me suis dit que je voulais refaire une Mini Transat. »
La Mini Transat Eurochef 2021
Pour prendre part à la Mini Transat 2021, il a fallu que je me qualifie. Ce premier projet a totalisé 8 courses en double et en solitaire, 6250 milles nautiques en course, un parcours hors course de 1000 milles et encore environ 4000 milles en convoyages et entraînements. Tout ce temps passé en mer, pour la majeure partie en solitaire, associé aux diverses formations théoriques à terre et aux entraînements avec le Pôle France Voile aura été pour moi extrêmement enrichissant. Un solitaire doit savoir tout faire !
La Mini Transat a toujours été mon objectif principal, et bien que le chemin parcouru jusqu’à cette course ait été exceptionnel, prendre le départ de la Mini représente bien évidemment l'aboutissement de ce projet. On dit souvent qu'être sur la ligne de départ est déjà une victoire en soi, ce n'est pas pour rien ! Cette course, qui cumule plus de 25 jours de compétition d'affilée, 24 heures sur 24, coupé de tout, est une expérience extraordinaire et indescriptible du début à la fin.
Trophée Marie-Agnès Péron
2019100 milles
SoloTransgascogne
2019580 milles
SoloMini en Mai
2020500 milles
SoloDuo Concarneau
2020220 milles
DoubleCalvados Cup
2020300 milles
DoublePlastimo Lorient Mini
2021200 milles
DoubleLa Pornichet Select
2021300 milles
SoloMini Transat Eurochef 2021
20214050 milles
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